Assis sur cette chaise Louis XIV, Anthon se sentait mal à l'aise. Pourquoi le clan l'avait forcé à venir cette après-midi alors qu'il était si tôt ? Cela faisait un moment qu'il n'était pas allé dans la résidence principale du Clan Trichard, cette grande battisse entre modernisme et luxe fastueux de l'Europe monarchiste.

Son manoir lui convenait parfaitement et il se passait bien de revenir parmi sa famille si différente, à la fois plus belle, plus harmonieuse, mais si distante et apathique que n'importe qui ce serait sentit mal à l'aise.

*Que me veulent-t-ils ? Je leur ai clairement affirmer mon désir d'autonomie et de ne pas à avoir à m'impliquer dans cette guerre...*

Anthon gardait le silence pour pouvoir analyser la situation sans perturber l'aura des personnes présentes. Le clan Trichard était au complet, avec la présence de l'Aïeul qui les avait transformés.

"Anthon, tu dois deviner pourquoi nous t'avons fait venir." Commença son père, l'air préoccupé

"Pas vraiment, mais je suppose qu'il est important de maintenir de solide liens familiaux, et je suis ravis que nous soyons tous réunis." Anthon plissa les yeux rapidement en essayant de saisir la raison de cette réunion si formelle.

L'art du langage et de l'hypocrisie faisait partie de ces talents que développent naturellement toutes les personnes confrontés régulièrement aux élites économiques et intellectuels du pays.

"Silence !"

Le ton sec de sa mère, devenu beauté froide et sculpturale fut brutal pour Anthon. Elle semblait bouleversée mais décidée.

*Que lui arrive-t-il, elle qui est pourtant si mielleuse et affable en général...*

Anthon comprenait que ce ne serait surement pas une partie de plaisir de négocier avec son clan.

"Anthon", repris sa mère, "le temps n'est plus aux discours. Ta situation nous inquiète, les humains sont de plus en plus rares et sont très mal vus. Nous ne somme pas des vampires Originels, nous ne pouvons te protéger efficacement dans ton choix de rester humain. Tu possèdes le sang Trichard. Tu dois vivre. Pour l'éternité."

Elle baissa les yeux puis les plongea dans les pupilles d'humain d'Anthonqui fut dès lors hypnotisé. Il avait vu cette technique bien trop souvent ces derniers temps pour ne pas la reconnaître mais il ne put que conserver sa raison, sans pouvoir se défaire de la fascination qu'il éprouvait pour les yeux de sa mère.

La suite fut violente, horrible, sanglante.


Se faire vider de votre sang devant votre conscience endormie. Sentir chaque goutte s'échapper dans la douleur et le vide. Perdre conscience. Lentement. Doucement.
Douleur sans raison que la raison combat.
Trop vive, trop forte.
Lutter.
Boire se sang injecté par des mains connues. Une mère, une sœur. Boire, étancher cette soif pour combler ce vide. Plus de sang. Nouveau sang. Métamorphose.
Vampire.

Si les sentiments d'Anthon avait pu se remettre d'un tel choc, peut être n'aurait-il pas développé sa pire faiblesse : sa curiosité des humains.

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